2019 aura été une année particulièrement chargé en projet avec des sorties de nombreux albums attendus, notamment dans les têtes d’affiches. En effet, Damso et Booba mis à part, tous les gros bonnets du rap français nous ont livrés un album cette année. Des albums qui s’ils n’ont pas tous su convaincre la critique ont su convaincre le public avec des ventes impressionnantes. Une réussite commerciale symbolisant à merveille la nouvelle dimension prise par le rap français ces dernières années.
Mais outre les grosses sorties, l’année fut marqué par l’avènement d’une une nouvelle génération décomplexée, n’hésitant pas à briser les codes. De nouveaux artistes proposant chacun à leur manière une musique ultra-efficace. Une vague d’artiste mené par trois têtes d’affiches : Koba LaD, Gambi et Diddi Trix. Ces artistes ont su s’imposer avec une musique essentiellement basé sur les gimmicks et l’énergie, à laquelle ils ont chacun apportés une touche personnelle, Koba LaD avec sa voix si particulière, Gambi avec ses sonorités clubs eurodance et Diddi Trix avec ses inspirations West Coast.
D’autres albums plus confidentiels sont bien sûr sortis cette année. On pourrait par exemple citer les très bons projets des artistes de l’écurie Bon Gamin Loveni et Prince Waly, les premiers albums de Luidji et Nemir, ou encore la confirmation de 404Billy après Hostile avec deux projets. Enfin, saluons également les très bons premiers projets de Kobo, Captaine Roshi ou encore DA Uzi qui ont montré qu’il faudra clairement compter avec eux dans le futur. Des projets sur lesquelles nous ne nous attarderons pas plus, mais qui méritaient d’être cités ne serait que pour vous inviter à vous y intéresser.
Au vu du nombre impressionnant de projet intéressant sorti cette année, nous vous proposons une sélection de cinq projets sortis cette année passé inaperçu. Je précise au passage que cette sélection n’est basée sur aucun autre critère que mes goûts personnels. Les différents projets n’ont donc aucun lien entre eux et sont tous extrêmement différents les uns des autres. Sur ce, bonne lecture !
M Le Maudit – I Hate Love
Si le rap français se porte aussi bien actuellement, cela n’a pas toujours été le cas. Celui-ci est notamment passé par une longue période de vache maigre durant la deuxième partie de la décennie 2000-2010. Une période difficile provoqué notamment par la crise de l’industrie du disque qui a impacté de nombreux rappeurs. Les seules s’en étant sorti sans trop de dommage ont été les plus grandes têtes d’affiches de l’époque comme Booba, Rohff ou encore Diam’s. Heureusement, cette période a fini par prendre fin, le rap français ayant su se relever de cette période difficile.
Un renouveau du rap français qui a notamment été symbolisé par une vague d’artiste que l’on prénommé la génération rap contenders. En se réapproprient une esthétique du rap des année 90, celle-ci a su souffler un vent de fraîcheur, revenant à un rap plus traditionaliste, plus hip-hop. De nouveaux artistes qui ont également su rameuter un public que le rap avait perdu à cause cette fameuse période de crise où le rap français semblait quelque peu tourner en rond. Un public retrouvé constituée à la fois d’auditeurs assidus n’ayant pas apprécier le virage pris par le rap français que par des auditeurs plus grand public ayant du mal à adhérer au rap street et dure de la fin des année 2000. Une génération rap contenders dont la tête d’affiche a été 1995, groupe majeur représentant parfaitement cette tendance.
Mais Nekfeu et cons0rt n’ont pas été les seules à redécouvrir cette esthétique classique. De nombreux autres groupes moins mis en lumière ont également participé à ce mouvement, qu’ils aient accompagné ou suivi 1995 dans cette aventure. Le projet dont nous parlerons aujourd’hui est justement le produit de deux de ces collectifs avec d’un côté M Le Maudit et de l’autre Yung.Coeur. Le premier fait en effet parti du groupe LTF (anciennement Les Tontons Flingueurs) et tandis que le second est membre de la 75e Session. La 75e Session qui est d’ailleurs souvent injustement oublié dans cette génération avec que de nombreux artistes installés sont passés par leur studio du Dojo pour enregistrer leurs premiers passage sur CD.
Mais revenons à notre duo rappeur-beatmaker, un duo qui n’est d’ailleurs pas inédit, celui-ci ayant déjà fait ses preuves sur le précédent opus de M Le Maudit </3. Un projet qui avait permis de poser le style de M Le Maudit en solo, un style violent porté par un flow flirtant avec une interprétation criée et des productions aux sonorités traps brutale. Avec I Hate Love, l’artiste continue sur cette lancée tout en y ajoutant des morceaux plus aériens accompagnés d’un chant autotuné. Sur ce projet l’artiste enchaîne donc entre les bangers purement traps, les titres à l’atmosphère plus léger et les morceaux synthèse réunissant les formules. M Le Maudit nous plonge alors dans un univers sombres et torturés alternant entre interludes aériennes et retombées brutales, le tout rythmé par la vente et la prise de drogue.
Une fois plongé dans cet univers, l’artiste nous livre alors ces différentes pensées qui accompagne ces différentes expériences à travers ces lyrics. Des textes sillonnant entre accès de violence à travers l’egotrip et passes mélancoliques laissant la part belle à l’introspection. Une introspection traités d’ailleurs d’une manière plutôt intéressantes avec des phrases répétées tout au long du projet, tel des mantras.
Des textes torturés s’accordant parfaitement avec les productions de Yung.Coeur aux sonorités froides et digitales inspirées notamment des jeux vidéos. Un habillage musicale séant parfaitement au rappeur, renforçant l’atmosphère sombre du projet. Ainsi, l’artiste et le producteur nous propose une collaboration réussie accouchant de sept titres tantôt violent, tantôt planant. Un projet parfaitement maîtrisé qui a d’ailleurs été suivi de plusieurs autres morceaux de M Le Maudit sortis dernièrement. En effet, depuis début décembre, l’artiste sort un titre exclusif tous les jeudis. Dans ces morceaux inédit, nous vous conseillons d’ailleurs vivement Arte Gang qui est un très bonne porte d’entrée dans l’univers de M Le Maudit.
sean – Mercutio
Si une tendance devait se détacher de ces dernières années, ce serait sûrement la multiplication d’artistes utilisant l’auto-tune dans le but de chanter leur mélancolie. Une nouvelle génération d’artiste décomplexé influencée notamment par la vague emo venu du rap US, mais aussi par le spleen de PNL. La mélancolie s’est donc démocratisée, nous livrant de nombreux nouveaux rappeurs communiquant leurs divers peines à cœur ouverts. De nouveaux arrivants qui, si l’on croyait les dires de certains de ceux-ci, devraient déjà ne plus être de ce monde, s’étant déjà taillé les veines car « La vie ne vaut pas la peine d’être vécue ».
Plus sérieusement, si cette nouvelle vague de rappeurs mélancoliques a forcément accouché d’artiste se disant triste car la mode le voulait, forçant leur mélancolie au point d’être ridicule, elle a tout de même vu bien plus de bon que de mauvais. Et justement, dans ces nouveaux artistes, sean est sûrement un des plus talentueux, en témoigne son premier projet Mercutio. Un premier opus court, six titres, qui témoigne du réel talent de l’artiste à transmettre une véritable mélancolie à travers ses textes et sa voix.
Une mélancolie découlant d’un quotidien de banlieusards mêlant ambitions et désillusions, relations et trahisons que nous conte l’artiste. Une certaine dualité dû à la vie de cité que l’on retrouve sur la pochette de l’EP, mais que l’on va aussi retrouver tout au long du projet. Ainsi, tous les thèmes abordés vont être marqué par cette tension entre les deux personnalités de l’artiste, que ce soit lorsqu’il traite des relations qu’il entretient avec la gente féminine ou avec son rapport avec lui-même. On va donc voir sean passer du rôle du romantique fataliste à celui du mauvais garçon, tiraillé à la fois par son envie de réussite et son besoin d’auto-destruction
Une tension qui va même se retrouver dans la forme avec une voix qui va varier, alternant entre une interprétation grave, avec très peu d’effet et une voix autotunée presque suraiguë. Une seconde interprétation donnant cette impression de fragilité et de vulnérabilité accompagnant parfaitement les textes de l’artiste. On peut d’ailleurs voir une certaine influence de SCH dans la gestion de la voix de sean, notamment dans cette façon d’aller toucher les notes les plus aigus pour apporter un surplus d’émotion.
Enfin, pour ce qui est de la production, celle-ci est assurée par 3 beatmakers différents, Namson, Roodie et Lekeus. À noter que ce dernier n’officie que sur un seul des 6 morceaux, les deux autres producteurs se partageant le reste des morceaux. Les productions de l’EP sont réussie, marqué par une teinte froide et mélancolique complétant parfaitement l’ambiance installé par la voix si particulière de sean et les thèmes qu’il aborde.
Le tout nous donne un premier EP réussi et étonnamment mature, surtout lorsque l’on sait que l’intéressé n’a sorti qu’un seul titre avant celui-ci. Avec ce projet, sean se positionne comme un des nouveaux arrivants du rap français le plus intéressant grâce notamment à une écriture et une interprétation touchante. La récente sortie des deux singles Paralysé et Fougue, excellent soit dit en passant, nous présage d’ailleurs un futur projet prochainement. Un projet qui, l’on espère, confirmera tous les espoirs placé dans ce jeune et talentueux artiste.
Marty de Lutece – Poster
Si le rap est devenu le style dominant actuellement, celui-ci a dû opérer de changement à son ADN de base. En effet, cet art a tout d’abord été une contre culture réservé à un marché de niche qui n’était en aucun cas voué à devenir grand public. Et pourtant ce style si fermé à ce début s’est progressivement métamorphosé en un style hybride apprécié par le plus grand nombre. Une métamorphose que l’on a notamment pu voir à l’oeuvre ces dernière, avec l’apparition d’artistes “popisant” le genre. Ainsi, que ce soit avec l’avènement de la pop urbaine, les artistes s’inspirant de la nouvelle variété française ou encore avec la vague eurodance, on a pu voir de nombreuses formules plus grand public apparaître. Une nouvelle direction qui a notamment eu comme conséquence de décomplexer de nombreux artistes, ceux-ci n’hésitant plus à faire des tubes plus commerciaux. Symbole de cela, on a pu voir les « zumbas » se multiplier sur les albums des différentes têtes d’affiches, sortir un album sans ce genre de hits devenant impensable.
Mais si cette “popisation” a logiquement impacté les têtes d’affiches comme on a pu le voir plus haut, celle-ci a également eu des effets sur des artistes plus confidentiels. On a donc pu voir apparaître de nombreux artistes n’hésitant pas à user de codes plus pops. Dans ces nouvelles têtes, on peut par exemple cite le duo/collectif Columbine ou encore le Stéphanois Zed Yun Pavarotti. Ce dernier a d’ailleurs sorti une excellente mixtape French Cash en courant d’année que nous vous recommandons fortement. Mais aujourd’hui, nous allons plutôt vous parler d’un autre ressortissant de cette nouvelle génération et de son projet Poster : Marty De Lutece.
Tout d’abord, pour ceux qui ne connaîtrait pas l’artiste, Marty de Lutece est originaire, comme ne l’indique pas son prénom, de Lyon. Il compte à son actif 3 projets qui l’ont amené à peaufiner une formule mixant influence de la musique électronique, pop des années 80 et cloud rap. Un univers musical mené à son aboutissement dans ce dernier projet grâce à deux beatmakers : schumi1 et King Doudou. Le premier en est encore au début de ce carrière, n’ayant produit que pour des têtes de la scène soundcloud. Des collaborations avec des artistes comme Jäde, So Sama, Mazoo ou encore Zuukou Mayzie qui, si elles restent encore confidentiel, donnent toujours des morceaux très réussi. Le second est quant à lui plus installé et a déjà placé des productions pour des artistes aux horizons extrêmement variés. On peut par exemple citer une collaboration avec Bad Gyal, artiste électro-pop, des productions pour Freeze Corleone et Jorrdee, figure majeur du rap underground ou même encore des placements pour PNL sur leur second album Le Monde Chico.
Accompagné de cette ambiance musicale pop hybride, Marty De Lutece va alors se balader, nous contant son quotidien festif rythmé par ses différentes conquêtes à travers une écriture libre et sans thème. Une écriture qui malgré l’ambiance musicale plutôt joyeuse qui reste plutôt mélancolique, traduisant les doutes et appréhension de l’artiste, donnant une vraie profondeur à l’ensemble. Des textes soutenus par une interprétations chantées et une vraie science du refrain accrocheur, donnant la touche final à un ensemble pop séduisant.
Le tout nous donne un projet très réussie à univers résultant d’une vraie association entre l’artiste et ses beatmakers. Un projet symbolisant parfaitement cette nouvelle génération d’artistes n’ayant plus peur de prendre des accents plus pop. Un EP rafraîchissant qui a l’avantage d’être à la fois facile d’accès et intéressant rempli de promesses qu’ils nous tardent de voir se réaliser dans les futurs projets de l’artiste.
Veerus – Marché Noir
Si vous êtes amateurs d’egotrips tranchants, de punchlines aux références alambiquées et de prouesses techniques, l’année 2018 avait sûrement dû vous marquer. Une année faste pour le rap technique représentées par deux albums : UMLA de Alpha Wann et Projet Blue Beam de Freeze Corleone. Deux récitals ayant marqué les esprit, tant ceux-ci témoignait de l’aisance et de la maîtrise technique de leur interprète et qui se sont très rapidement placé en référence de ce style. Deux projets si excellents que certains les qualifièrent même de classique quelques jours seulement après leurs sortie. Si ces affirmations étaient, bien sûr, quelque peu précipités, elles montrent très bien à quel point ces deux albums ont impressionnés ce public amoureux de techniques. Deux albums pourtant l’oeuvre d’artistes aux inspirations opposées, l’un étant majoritairement inspiré du rap technique de la deuxième partie des années 90 alors que l’autre ayant un univers fusionnant la trap musique d’Atlanta et la rap street des années 2000. Et pourtant, malgé cela, les deux artistes ont su rassemblé le même public avec leurs albums. Un public qui s’est notamment retrouvé dans l’amour mutuelle des deux artistes pour cet art si particulier qu’est l’egotrip.
Mais revenons à l’année 2019 et force est de constater que par rapport à l’année précédente, cette année fut assez pauvre en projet de rappeurs techniques. Bien sûr, on a tout de même eu le droit à la mixtape d’Osirus Jack ou encore l’EP de Jeune Hustler, mais il faut bien admettre que le cru 2019 a manqué de projets entièrement technique. Et dans les rares projets techniques sortis, un EP a su attirer notre attention, Marché Noir de Veerus.
Veerus, proche du collectif de L’Entourage, mais également d’artiste comme Ateyaba (anciennement Joke), déjà auteur de six projets depuis 2011, n’est de loin pas un nouvel arrivant dans le rap. Celui-ci fait parti de cette génération ayant remis un rap plus classique venu des années 90 sur le devant de la scène. Après un dernier album où l’artiste du label Maison Noir, qu’il a lui-même fondé, s’était quelque peu ouvert musicalement avec des titres comme Panama Papers ou Mami en collaboration avec Nemir, Veerus a choisi de revenir à ses fondamentaux avec un EP 9 titres compacte et sans concession. Un projet quasi entièrement produit par Mingo, jeune et talentueux producteur ayant notamment produit pour les artistes de Digitalova et de la Superwakclick, mais également pour de jeunes artistes américains comme Unodavid. Sur ce projet, celui-ci nous propose des production modernes et efficaces aux ambiances sombres laissant l’espace pour Veerus de s’exprimer et de quelle manière !
Sur cet EP, Veerus est au pic de sa forme, enchaînant punchline sur punchline, flow sur flow avec une aisance déconcertante. Le tout est couronné d’une attitude nonchalante renforcée par une voix grave maîtrisée témoignant encore une fois de l’aisance technique de l’artiste Enfin, pour finir en beauté, Veerus a choisi d’inviter deux artistes s’inscrivant parfaitement dans l’ambiance du projet. Premièrement, Tengo John, un des rookie les plus intéressants extrêmement polyvalent mais surtout grand technicien sur le bonus track Kraken. Mais le clou du spectacle reste, sans manquer de respect à Tengo John, le featurings avec Freeze Corleone dont j’ai déjà parlé dans mon intro et qui nous offre un des featurings les plus réussis de cette année 2019.
Marché Noir est donc un projet totalement réussi à recommander aux amateurs d’un rap technique sans concession. Un EP qui promet alors que l’artiste tease depuis maintenant quelques mois l’arrivée d’un nouvel album sur instagram, un nouvel opus que l’on attend forcément avec impatience.
HIM$ – Briminal
Si une tendance a marqué cette deuxième partie de décennie dans le rap américain, c’est bien l’avènement de toute une génération venant de la plateforme soundcloud. Caractérisée par une totale liberté musicale et thématique, celle-ci a dynamiter les codes mis en place, ouvrant grandement les horizons du rap américain. Un phénomène qui n’a curieusement pas prisen France où pendant longtemps, le seul collectif ayant réellement émergé était le 667. Un collectif qui n’a jamais atteint un succès proportionnel aux pics de popularité des artistes soundcloud américain, celui-ci restant un groupe underground. Je vous renvoie à l’excellent article de Genono trouvable sur Booska-P qui explique pourquoi nous n’avons pas pu voir un tel florilège d’artiste venu de soundcloud dans le rap français.
Mais malgré ce retard à l’allumage, on a tout de même pu voir ces dernières années une vague d’artiste français émerger de la plateforme. Une vague d’artiste qui, si elle n’a encore une fois pas eu la même proportion que celle de son homologue américan, regorge d’artiste extrêmement intéressant. Ainsi, derrière la locomotive 667 qui a continué à prendre de l’influence se sont développés d’autres groupes comme par exemple Lyonzon et 6nueve de Lyon, le Summun Klan et le Money Maker Clan de Marseille ou encore Zeu et Ormaz issu du Panama Bende.
Mais aujourd’hui, nous allons plutôt vous parler de HIM$, artiste issu de la scène soundcloud du sud de Paris. Une scène se démarquant notamment grâce à une ambiance planante avec des flows plus chantés et des productions aériennes aux 808 rondes moins saturées que dans le reste de la scène soundcloud française. Une esthétique que partage HIM$ à laquelle l’apporte l’artiste apporte avec son crew worldwideboys un son plus chaud que les deux têtes d’affiches de cette scène Retro X et Bit$u. Un son symbolisé par le titre MDLF, ovni empruntant au cloud rap et au lofi à l’ambiance jazzy issu de la WORLDWIDE BOYS TAPE .
Une esthétique hybride que l’on avait déjà pu voir à l’oeuvre sur LIVE VLONE DIE VLONE et sur THE WORLD RACE. Deux projet sortis cette année projet, dont le second est une collaboration avec Fvrtif, autre membre de worldwideboys, une année que l’artiste a conclu en nous livrant Briminal. Un projet sur lequel on peut retrouver des artistes de son entourage comme Scott South, Ascrime RestInPeace ou encore Nuno mais également des têtes plus identifiés comme Bit$u cité plus haut, ou encore Jorrdee, ex-membre du 667 et précurseur dans un rap expérimental underground.
Un projet dans la continuités de ces différentes sorties de l’année, mais qui a gagné en cohérence par rapport à son précédent solo, et cela notamment dans la production principalement assumée par le talentueux Apher. Une association loin d’être inédite, le rappeur et le beatmakeur ayant déjà collaboré à de nombreuses reprises, notamment sur VIE, un des plus grand succès de l’artiste. Et comme l’on pouvait s’y attendre, l’alchimie est toujours présente, les boucles hypnotisantes de Apher se mariant parfaitement avec les flow lents et autotuné de HIM$, créant une ambiance musicale parfaite pour les histoires de défonces codéinés de l’interprète.
Si vous avez aimé le côté expérimental du rap soundcloud et les ambiances planante du cloud rap, on ne peut donc que vous conseiller d’écouter ce projet et de suivre l’artiste attentivement, d’autant que celui-ci est très productif. Enfin, pour conclure, on vous conseille de surveiller également Fvrtif, qui, si il est maintenant moins actif, est clairement une tête à suivre dans ce rap vaporeux aux ambiances planantes.
2 commentaires