NiVK – Affinité

Qui dit dimanche, dit Weeklys, et ce week-end ne déroge pas à la règle avec, rien que pour vous, un nouvel article vous partageant les secrets les mieux gardés du rap français. Et ce dimanche, notre tour nous emmène dans un premier temps vers NiVK, jeune artiste originaire de Châteauroux dont le premier projet FACETTES remonte à 2020.

Un premier essai que l’artiste a transformé avec brio cette année en nous livrant Apparté, un court EP dans lequel l’artiste a su affirmer son rap instrospectif. Et comme NiVK ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, le Castelroussins en a remis une couche cette semaine avec Affinité. Un nouveau titre dans lequel NiVK va nous perdre dans un texte ressassant les souvenirs à la fois proche et lointain d’une relation qui ne semble plus vouloir appartenir à demain. Ainsi, l’artiste va cultiver le long des mélodies de Bro Connexion un entre-deux, mêlant un romantisme des premiers-jours à la déception d’une réalité lui renvoyant le constat d’une relation gâchée.

Un thème qui, malgré la grande possibilté de tomber dans le niais, est au final particulièrement bien traité par l’artiste, celui-ci en faisant même un titre qui pourrait presque se dire joyeux. Un joli tour de force qui mérite à coup sûr votre écoute, tout comme l’ensemble de la courte, mais prometteuse, carrière de NiVK.

MMerlin – CITY

Après ce passage par Châteauroux (une phrase que je n’aurais jamais pensé prononcer dans ce cadre), il est temps de prendre la direction de la Suisse, plus précisément de Lausanne avec MMerlin. MC experimenté, il a tout d’abord fait ses preuves en collectifs, avant de se lancer en solo avec Une Histoire de R.A.P, un premier projet sorti en juillet de cette années

Depuis, l’artiste s’est laissé le temps de respirer en s’occtroyant une pause, avec un seul titre sorti fin aoùt. Une pause que l’artiste a décidé de briser ce vendredi en délivrant un nouveau titre du nom de CITY. Une sortie dans laquelle l’artiste va « représenter la city » à l’aide de nombreuses références aux rues (bien trop) pentues de la capitale Vaudoise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que MMerlin l’a fait de belle manière, avec deux couplets insisifs, espacé de refrains aux rhytmes saccadés et aggressifs. Une belle prestation qui est parachevé par une production signé erreurquatrecent4, arrivant à réaliser l’exploit d’être à la fois dissonante et et mélodieuse.

En bref, on vous conseille ce titre qui, en plus d’être excellent, nous permet de vérifier la théorie selon laquelle un titre de rap est automatiquement excellent si Isha s’y retrouve impliqué. Et si vous n’avez compris cette conclusion, nous vous laissons le soin d’aller écouter CITY afin que vous puissiez éclairer votre lanterne …

Odjee – Au Freestyle

Quittons la capitale du canton de Vaud pour s’installer le temps d’un instant dans une autre capitale, celle de nos chers voisins français, avec Odjee. Actif depuis 2019, celui qui n’a pour l’instant sorti qu’un seul EP, qui n’est d’ailleurs plus disponible sur les plateformes de streaming, compte un peu moins d’une dizaine de titre à son actif.

Et après Cielo en octobre, l’artiste a déjà fait son retour en sortant en toute fin de semaine dernière Au Freestyle. Un nouveau titre qui, comme l’on pouvait s’y attendre au vu du titre et de sa durée, nous offre un condensé de rap pur, sans refrain, mélodie ou autres fioritures. Un exercice de style qui pourrait faire peur à certains rappeurs actuels, mais qui sied parfaitement au profil de notre troisième artiste du jour. En effet, durant un peu moins de deux minutes, Odjee va livrer un couplet revanchard, affirmant ses ambitions de « dribler le game en solo » à coup de flows tranchants et de rimes bien ajustées. Une leçon de rap qui va être accompagné des talents de Stork à la production qui, en jonglant avec des violons nerveux et des percussions trap, va proposer l’écrin parfait à la hargne du rappeur parisien.

Si vous êtes donc comme nous des connards de ce rap et et que vous appréciez les artistes aux dents longues, on vous conseille d’aller jêter sur ce court, mais tranchant freestyle. De notre côté, on va en tout cas suivre de près les futures sorties de ce rappeur plus que prometteur.

SOVAJON – Souvenir d’hiver

Pour l’avant-dernier morceau de notre sélection, laissons Paris derrière nous pour se rendre à Toulouse avec SOVAJON. Ayant récemment sorti son premier album Rester intègre, le rappeur Toulousain a en tout et pour tout sorti la bagatelle de cinq projets depuis 2020.

Une jolie productivité que l’artiste a perpétuer cette semaine en sortant le nostalgique Souvenir d’hiver. Porté par une production alliant synthés, orguese et pianos, SOVAJON nous emm̂ène dans une ballade mélancolique qui va petit à petit s’élever en intensité, avant de revenir dans une ambiance plus douce. Une production riche et évolutive que l’on doit au talentueux Sam Higo et que notre artiste du jour va accompagner dans ses montées, avec une voix saturée d’autotune, mais aussi dans ses descentes avec cette fois un ton plus apaisé. De véritables montagnes russes musicales dont l’artiste va se servir pour se confier à travers un textes libre, évoquant tour à tour réussite nouvelle, relations passées et sentiments.

Plusieurs éléments qui nous donnent finalement un morceau assez unique, qui brille par son originalité. Une belle prise de risque réussie qui montre que, malgré une productivité à toute épreuve, SOVAJON en a encore sous le coude. On ne peut donc que vous conseiller, si vous ne connaissiez pas cet artiste, de suivre de très près ses prochaines sorties.

Solomando – Tejeda

Terminons enfin ces Weeklys de la semaine en nous permettant un dernier détour par la ville de Lyon avec Solemando. Très actif sur Instagram avec des freestyles reprenant des titres de Drake, Travis Scott ou encore Damso, il n’a pour l’instant sorti qu’un seul EP du nom de Nuit Étoilé fin 2020.

Un artiste qui lui reste donc tout à faire et qui nous a livré cette semaine un tout nouveau single du nom de Tejeda. Un titre dans lequel l’artiste ouvre les vannes, laissant libre cours à ces pensées dans un texte fleuve. Empilant les références, Solomando nous fait passer par tous les états en se livrant sur son envie de réussir, son parcours de vie mais aussi sur des sujets plus sensibles tel que sa peur de la mort. Un déferlement de phases accompagné d’une production hybride, guidé par une étrange mélodie envoutante composé par Bandi Mancho. Enfin, on ne pouvait finir sans citer cette référence à L’impasse « Te prends pas pour Carlito. Le passé te rattrape, tu te fais tuer par Benny Blanco ».

Pour conclure, vous aurez donc compris que nous avons plus qu’apprécié cette nouvelle sortie de Solomando. Un quasi sans faute qui nous fait trépigner d’impatience avant l’arrivée possible d’un second long format du rappeur Lyonnais. Affaire à suivre donc …

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