Shordie Shordie – FDP

Le premier artiste de nos Weekly Découverte édition américaine nous vient de Baltimore avec Shordie Shordie. Un artiste qui s’est fait connaître grâce à Bitchuary, un titre aux sonorités West Coast sorti de sa première mixtape Captain Hook. Un premier projet porté par ce titre à succès qui a été depuis été suivi de autres plusieurs titres dont l’excellent Both Sides avec la Shoreline Mafia. Une collaboration avec le groupe de Los Angeles sur laquelle l’artiste nous livrer une merveille de refrain sur une prod typiquement West Coast. Un morceau à l’ambiance estivale qui a d’ailleurs été clippé sur le média Lyrical Lemonade.

Après une absence de deux mois depuis la sortie de son mini projet Me & Mine, Pt. 1, Shordie Shordie nous revient avec FDP. Un titre dans lequel on retrouve l’artiste dans son registre habituel avec un texte libre mêlant histoire de rue, de femme et de défonce. Une recette qui a déjà fait ses preuves et qui s’avèrent toujours aussi efficace. Un texte accompagné d’une ambiance s’éloignant des sonorités West Coast ensoleillée qui l’ont fait connaître pour aller vers un registre plus tristes. Un changement de registre qui se ressent dans le choix d’une prod au piano mélancolique et aux percussions traps donnant une ambiance plus intimistes. Un virage bien négocié par l’artiste, cette ambiance se couplant parfaitement à sa voix éraillée.

Un titre réussi, d’autant qu’il permet de voir que l’artiste est capable d’être très bon dans un registre différent que celui qui l’a fait connaître. Un artiste dans la pente ascendante qui saura, on l’espère, confirmer ce bon état de forme cette année à travers un projet.

SSG Splurge – Buzz LightYear

Notre deuxième morceau de nos Weekly nous vient de SSG Splurge, anciennement Splurge. Un artiste originaire du Texas s’inscrivant directement dans la mouvance trap, tout en n’y amenant une touche personnel. En effet, celui-ci a popularisé avec son producteur Beat By Jeff un style bien particulier : le no-melody. Un dérivé de la trap qui consiste, comme son nom l’indique, à rapper sur des productions avec très peu ou pas de mélodie. Les productions sont donc formées uniquement de percussions aux sonorités traps avec une grande place laissées aux 808. Si vous voulez en savoir plus sur ce style, je vous conseille d’ailleurs vivement la vidéo de Lutchi420 sur le sujet.

Mais revenons à Splurge, l’artiste qui compte à son actif six projets nous revient avec son nouveau single Buzz LightYear. Un titre dans la veine de ces anciens morceaux avec comme unique mélodie un bruit blanc en fond. Une production sur lequel l’artistes va faire ce pour quoi il est le plus doué : rapper à propos son mode de vie oscillant entre vie de gang et défonce. Une formule qui, s’il est loin d’être originale, est effectué à la perfection par le rappeur. Ce thème couplé à la prod no melody nous donne un cocktail parfait installant un climat à la fois inquiétant et ambiançant.

Avec Buzz LightYear, Splurge nous offre un pur titre de no-melody à l’ambiance gangster maitrisé. Une bonne porte d’entrée dans un style qui, s’il peut s’avérer dans un premier temps difficile d’accès, devient rapidement jouissif lorsqu’on s’y plonge plus intensément. Une chose est en tout cas sur, c’est que l’artiste excelle dans ce style si particulier et qu’il à surveiller avec attention.

K1D – Westside

Nous avons déjà parlé de la scène belge dans le dernier épisode des Weekly rap français avec CYPH3R. Et aujourd’hui, nous allons nous repencher sur celle-ci en parlant sa partie anglophone. En effet, bien que peu connu, quelques artistes rappent en anglais, formant une scène à part. Une scène dont les têtes d’affiches sont des artistes comme Woodie Smalls, Yung Mavu ou encore notre artiste du jour K1D. Actif depuis 2018, l’artiste a régulièrement collaboré avec plusieurs représentants de cette fameuses générations d’artistes anglophones belges. En deux ans, l’artiste a eu le temps de sortir trois projets qui lui ont permis de peaufiner un style hybride s’inspirant à la fois du rap plus classique et du rap moderne.

Celui qui n’avait plus sorti de projets de projet depuis 6 mois nous revient avec son morceau Westside. Un titre sur lequel l’artiste rend hommage à ses racines africaine à travers la mention récurrente au West ou encore à la Westside. Un gimmick omniprésent qui fait référence à la côte Ouest de l’Afrique où se trouve le Sénégal, son pays d’origine. Ainsi, l’artiste nous conte son attachement pour sa terre natal, nous contant les histoires de celle-ci. Un thème fort relevé de quelques références bien trouvée à Akon, célèbre rappeur venant également du Sénégal ou encore Tupac. Le tout est soutenue par une production s’associant parfaitement à l’atmosphère ensoleillé du titre composée par Chuki Beats et Rock-A-Tune.

Un morceau autant réussi dans le fond que dans la forme qui s’accompagne en plus d’un magnifique clip tourné au pays. On ne peut donc que vous conseiller .ce titre à l’ambiance estivale qui est à coup sûr un de nos coups de cœur du mois. On a en tout cas hâte de voir ce que nous réserve l’artiste pour la suite à travers ces futures sorties.

Yung Tory – 2020

Revenons sur le continent américain pour notre quatrième morceau de notre sélection avec Yung Tory. Celui-ci vient en effet du Canada, plus précisément de Toronto, et a déjà sorti quatre projets depuis 2017. L’artiste est un rappeur au style mélodieux inspiré d’artiste comme Young Thug. Une comparaison flatteuse mais mérité tant l’artiste est doué à trouver des mélodies accrocheuses. Une maîtrise de l’autotune qui a notamment attiré des grands noms du rap américain comme le trop sous-estimé Lil Durk. Un intérêt qui s’est soldé par No Love (Where Were You), un titre sur lequel on peut également retrouvé Young Thug.

L’artiste s’est donc petit à petit installé et après un dernier projet datant de septembre, celui-ci nous revient avec le titre 2020. Un titre sur lequel on retrouve les talents de mélodiste du rappeur avec un flow sautillants hyper efficace. Un flow accompagné de paroles classiques typique des jeunes rapeur d’aujourd’hui. Mention spécial à la punchline don’t do R&B, but we turned boys to men, en référence au groupe mythique des 90’s. Enfin,le tout est complété par une procution à l’atmosphère légère rappelant des ambainces à la Playboi Carti. Une production assurée par le jeune et talentueux EVRGRN qui a déjà notamment produit pour Offset ou encore Stunna 4 Vegas.

Avec ce dernier single, Yung Tory nous offre un vrai morceau catchy comme on les aime. Un morceau réussi qui témoigne du grand talent du jeune artiste. À voir maintenant ce que nous réserve celui-ci pour l’avenir.

Iann Dior – Good Day

Si vous suivez la nouvelle vague du rap américain, vous avez sûrement déjà entendu parler de Iann Dior. Exemple parfait du rappeur pop en devenir, l’artiste se place dans la directe lignée d’artiste hybride à la Juice Wrld, R.E.P. Avec une voix autotunée mais pas trop, une image maîtrisée et une musique pour les coeurs brisées, celui-ci a su se faire une place de choix dans la catégorie des rookies du rap américain. Un statut qu’il a su honorer avec Industry Plant, un premier album particulièrement efficace installant définitivement Iann Dior dans le paysage du rap améicain. Un album s’offrant le luxe d’inviter des têtes d’affiche comme Gunna, Trippie Redd. On peut également y retrouver des collaborations plus originales comme par exemple celle avec Travis Barker, batteur du groupe de Pop-Punk Blink-182.

Malgré le fait que son dernier album soit encore récent, l’artiste nous livre son dernier single Good Day. Un titre dans la lignée directe de ces dernière sortie, mais à l’atmosphère plus joyeuse et légère, en témoigne le titre et le refrain du morceau. Un morceau qui s’avère, comme tout ce que fait l’artiste, redoutablement efficace. L’artiste nous distille ainsi une topline rentrant instantanément en tête, montrant encore une fois son réel talent de mélodiste. Le tout est chapeauté par Taz Taylor, Gibbo et SIDEPCE, trois producteurs venant tout droit du collectif Internet Money. Un collectif qui est petit à petit devenu ces dernières années un collectif extrêmement influent, notamment pour la nouvelle génération

Ainsi, avec l’association des mélodies de Iann Dior et la science du hit de l’équipe Internet Money, ce morceau ne pouvait être qu’une réussite et c’est bien ce qu’il est. Le défi pour l’artiste va être maintenant de sortir quelque peu des sentiers battus afin de tracer sa propre route. Un passage obligé si l’artiste veut réussir à passer de simple hit-maker à véritable artiste marquant.

Laissez un commentaire