D Smoke – Top of the Morning
Premier artiste de notre sélection, D Smoke est un cas un peu spécial. En effet, celui-ci est le premier gagnant de l’émission Rhytm + Flow, une série basé sur le principe de The Voice ayant comme objectif de trouver le futur grand rappeur américain. La première s’est donc achevé par une victoire de nort artiste du jour, celui-ci repartant avec 250000 dollars et une bien plus grande popularité. Après ce succès, l’artiste a sorti un premier EP nommé Inglewood High en fin d’année précédente. Depuis cette sortie, l’artiste s’est concentré sur la sortie de son véritable premier album Black Habits. Un premier album dont on connait déjà trois extraits, Fly, No Commas et Top of the Morning dont nous allons parlé aujourd’hui.
Un morceau dans lequel on retrouve ce pour quoi l’artiste a gagné Rhytm + Flow, son style très lyrical. Ainsi, tout au long du morceau, une écriture très fournie se développe, distillant le message d’un homme qui a pris du recul avec l’âge. Une position qui peut paraître étonnante de la part d’un nouvel arrivant dans le rap, mais qui s’explique par l’âge du rappeur, celui-ci allant vers ses 34 ans. Un âge relativement élevé dans le rap, spécialement pour une nouvelle tête. Une position peu commune dans le rap actuel accompagné d’une production proposant un mix entre sonorité actuel et plus passéiste. Des influences plus anciennes qui se manifestent avec les incursions de réel instruments comme des cuivres. Le tout nous donne un mélange entre plusieurs époques, entre inspiration jazz et sonorité plus électroniques.
Un morceau réussi qui démontre que l’artiste n’a pas gagné par hasard ce concours. La grande question est de maintenant savoir si l’artiste va réussir à tenir unn telle forme, mais surtout un tel fond sur tout un album. Un grand défi que l’artiste relèvera dès ce vendredi avec la sortie de son premier album Black Habits.
Jackboy – Freedom of Speech
Le second artiste de notre sélection de la semaine nous vient de Floride. Un état qui n’a cessé de prendre de l’importance ces dernières années avec notammnt l’avènement d’un rap Soudcloud inspiré de l’esthétique saturé de Miami. Une vague d’artiste qui nous a donné plusieurs artistes majeurs, de XXXTentacion à Denzel Curry en passant par Kodak Black. Et c’est justement d’un proche de ce dernier dont nous allons parler en la personne de Jackboy. Jeune rappeur de 22 ans en activité depuis maintenant quatre ans, il compte à son actif quatre projets dont le plus récent date de septembre 2019. Des projets qui l’ont vu marché dans les pas de son brillant homologue avec un rap street témoignant d’une vie marquée par l’insécurité.
Après un dernier projet Lost In My Head sorti en septembre 2019, celui-ci nous revient avec Freedom of Speech. Un titre dans le pur style floridien à la Kodak Black revenant sur la situation socio-économique désastreuse de l’état. Ainsi, l’artiste nous conte à travers sa voix éraillé son quotidien rythmé par les coups de feu des gangs. Un quotidien précaire dont l’artiste se fait le porte-parole, dénonçant par la même occasion le manque de communication autour de la situation. Un thème fort accompagné d’une production dont les accords secs de guitare sont accompagné d’une mélodie hypnotique en fond laissant la place à l’artiste et à son message. Une production sobre et moderne laissant la place pour l’artiste et son message pour s’exprimer.
Un titre au message fort et symbolique, d’autant plus lorsque l’on est au fait de ce que subit Kodak Black actuellement en prison. On espère en tout cas que Jackboy saura, quant à lui, éviter la prison pour continuer à exercer son talent dans la musique. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite.
The Color Grey – Up All Night
Lors de la précédente édition des Weekly Découverte, nous vous avions parlé de K1D, jeune artiste faisant parti de la scène anglophone belge. Et aujourd’hui, nous allons être amené à reparler de cette fameuse scène avec TheColorGrey. Un rappeur qui s’est notamment fait connaître à travers sa collaboration avec Woodie Smalls, une des têtes d’affiche de ces artiste anglophone belge. Un premier succès qui va amené l’artiste à se lancer en solo avec un premier EP sorti en 2016, suivi de trois autres. Des projets qui lui ont permis de se construire une identité musicale naviguant entre rap traditionnel, influences funk et chant flirtant avec le RNB. Un mélange trouvant sa forme la plus aboutie dans son dernier projet en date For What It’s Worth.
Aujourd’hui, nous nous attaquons à son dernier morceau en date : Up All Night. Un dernier single à l’ambiance oscillant entre deux styles avec un ensemble majoritairement chanté ponctué de quelques couplets rap. Deux interprétations radicalement différentes assumées avec brio par l’artiste. Une performance d’autant plus impressionnante que l’artiste, contrairement à beaucoup d’autres rappeurs, utilise sa voix naturelle, sans aucun autotune. Une interprétation audacieuse complété par une production aux rhodes mélodieux et à la basse rappelant des sonorités West Coast magnifié par une guitare funk. Cette dernière s’offre même le luxe d’un petit solo, concluant à merveille le morceau. Une ambiance langoureuse qui est l’oeuvre de l’artiste lui-même, aidé par les deux instrumentistes Niel Soetaert et Ralph Hermans.
Un morceau funky à l’ambiance langoureuse particulièrement réussis prouvant l’énorme potentiel de l’artiste. On a donc hâte de voir les prochaines créations de ce polyvalent et prometteur artiste que l’on vous conseille vivement de surveiller de prêt.
Quando Rondo – Groupie Bitches
Le troisième morceau de notre sélection nous emmène en Géorgie, plus précisément à Savannah. Une ville peu connu sur la scène américaine, vivant dans l’ombre d’Atlanta, nouvelle capitale du rap depuis maintenant bientôt dix ans. Une ville d’où nous vient Quando Rando, jeune artiste commençant peu à peu à se faire un nom. Celui-ci s’est notamment révélé aux yeux du grand public à travers son morceau avec Lil Baby I Remember. Une collaboration avec la tête d’affiche de la nouvelle génération d’Atlanta qui a porté un premier projet nommé Life B4 Fame. Un premier projet suivi de trois autres dont le plus récent, QPac, est sorti cette année-même.
Et alors que ne s’est même pas écoulé un mois depuis QPac, l’artiste nous revient déjà avec le morceau Groupie Bitches. Un morceau dans lequel l’artiste revient sur son nouveau mode de vie acquis grâce à la musique. Un discours triomphant entrecoupé de souvenir plus douloureux de son passé, preuve que l’artiste n’a pas oublié d’où il venait. Deux thèmes étroitements liés porté par une interprétation mélodique, montrant toutes les qualités du jeune artiste dans ce domaine. L’artiste est enfin accompagné d’une production au piano mélodieux composé par IllWill Beats, beatsbyarc et adam slides. Une association de trois beatmakers réussis, apportant une production se mariant parfaitement à l’ensemble.
Un morceau mélangeant célébration, souvenir et esprit revanchard particulièrement réussi confirmant le réel talent de l’artiste. À voir maintenant si l’artiste décider d’enchaîner sur un prochain projet ou laisser un peu de temps avant une prochaine sortie. L’avenir nous le dira …
True Story Gee – Racks feat K Camp et True Story Ro
Pour terminer nos Weekly édition découverte, intéressons-nous à True Story Gee. Une artiste actif depuis maintenant 2017, dâte de la sortie de sa première mixtape Shannon’s Boy. Une mixtape qui a été rapidement suivi de deux autres, Trap For Her et Shannon’s Boy Forever. Trois projets qui ont permis à l’artiste de poser les bases d’un style mélodique aux accents traps. Un style revendiqué par l’artiste, celui-ci se nommant lui-même le Trap Melody Kid. True Story Gee s’est fait notamment remarqué à travers multiples collaborations avec K Camp, rappeur originaire d’Atlanta. Un artiste qui, s’il est peu connu à l’international, a une assez grande popularité aux États Unis. Une certaine renommé qui l’a vu collaboré avec de prestigieux artiste comme Lil Wayne, Wiz Khalifa, 50 Cent ou encore Snoop Dog.
Un rappeur que l’on retrouve justement sur le dernier single de True Story Gee Racks, une association complété par le jeune True Story Ro. Une association de trois artistes qui nous donne un titre rappelant les exprérimentations de Pi’erre Bourne et Playboi Carti. On y retrouve une ambiance portée par les trois voix des artistes, s’entremêlant et se confondant pour ne plus former qu’une rengaine autotunée entêtante. Une interprétation ponctué de gimmick efficace, symbolisée par un refrain constitué d’un unique mot répété en boucle. Une forme originale soutenue par une production aux airs de berceuses, avec sa seule mélodie enfantine et ses percussions traps.
Un morceau particulier à la première écoute, mais qui devient vite addictif au fil du temps, celui nous plongeant dans une atmosphère planante et cotonneuse. À voir maintenant ce que l’artiste nous réserve pour le futur, on espère en tout cas voit arriver un projet de l’artiste dans le courant de l’année.
